•  

          MA VIE. Patrice, mai 1998.

     

     

       Est-ce à mes parents d’assumer

    Le départ catastrophe que prit ma vie ?

    Pour nourrir cette nombreuse fratrie,

    Pour apaiser les ventres affamés,

    De six enfants en bas âges,

    Mon père tente un cambriolage !

     

       Ma vie est un compte de faits…

    Divers ou même cruels,

    Tous pourtant essentiels

    À l’essence de ma personnalité !

     

       Refrain :

     

       Le père partit en prison,

    Quel fardeau pèse sur l’enfance ?

    Qui écoute les tristes chansons

    Que chante l’enfant en silence ?

    Qu’il murmure en souffrance ?

     

       Ces cours de récréation

    Transformées en tribunal ;

    À qui les rôles sans passion

    Le jour du grand carnaval ?

     

       Il faut savoir se courber pour rester debout !

    Oh oui j’ai fléchi ! Mais jamais je n’ai abandonné !

    Toujours bravant les coups !

    Contre vents et marées, je me suis forgé !

     

       De longues journées à s’écorcher les mains,

    Pour prévoir un lendemain ;

    Prostitutions et « jobs » non déclarés,

    Mendicité et aides sociales ont floué ma dignité !

     

       Mes espoirs sont utopies,

    Et mes rêves, cauchemars !

    À refouler mes envies,

    De moi, la haine s’empare !

    Tant d’erreurs de jeunesse

    En prise aux diverses faiblesses :

    -alcool – drogues – vandalisme…

    Sont le cercle de l’injustice !

     

       N’essayer pas de m’étudier !

    Jamais vous n’y parviendrez !

    D’autres, avant vous, s’y sont essayés,

    Et à jamais ont du renoncer !

     

       Ah ! J’entends encore ces gens-là, me dire en souriant :

    - « tu verras avec l’âge, tu vas changer ;

    il est normal étant jeune de se rebeller ! »

    Et bien que ces gens-là viennent à moi se présenter,

    Ils verront que le jeune rebelle est devenu un révolté !

     

       Affligé du complexe libertaire

    Je ne voulais plus me taire !

    Pourquoi ne pas me mettre à chanter,

    Et laisser aller mon âme de rêveur ?

     

       Mes textes étaient des pamphlets,

    Aujourd’hui, ils sont chants que je peux hurler !

    Pour laisser s’exprimer le MOI suprême,

    Cette prétention extrême,

    Pour avouer mes colères

    Suintantes et amères !

     

       À l’écoute de l’Humanité,

    J’ose dire, avec humilité,

    Que le savoir est une arme,

    Et, contre mes ennemis, j’en use avec hargne !

     

       Je respecte ceux que j’estime respectables ;

    Mais j’indique du doigt les coupables ;

    Ni manipulé, ni manipulable,

    Mes actes, mes pensées me sont imputables !

     

       Je ferai de ma vie une lutte acharnée,

    Que m’importe dès lors de me laisser salir ;

    L’adversité, je sais la subir !

    En aucun cas je renoncerai

    À ce pourquoi je me dois de lutter :

    Un monde moins haineux,

    Un monde plus respectueux,

    Où pourraient fleurir,

    Et sans peur, s’épanouir

    Ma reine Liberté !

    Ma déesse Vérité !

     


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    1
    Nina81
    Mercredi 2 Janvier 2013 à 20:14

    On ne guérit jamais de son enfance.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :