• Achaba.

     

    ACHABA.

     

       Dans la perle de tes yeux, brille le bonheur perdu,

    Évanescence de rires, de chants, de vertu…

    Je n’ai pas su franchir les affres du destin

    Et t’accompagner, te prenant par la main…

     

       Ma chère, reprends tes valises,

    Auprès de moi, tu t’aigris ;

    Je sens que tu t’enlises,

    Tu n’as plus goût à la vie…

     

       Tu mérites tant d’être aimée,

    Vas, loin de moi, enfin être chérie.

    Je ne peux t’offrir le paradis

    Où régner telle une divine almée…

     

       Achaba des déserts, on te verra fleurir

    Après tant d’années sans sourire.

    Que loin de moi, s’épanouisse ton âme ;

    Laisse-moi mes souvenirs et mes larmes…

     

       Tu rêves en la vie en laquelle je n’ai plus espoir.

    Tu désires un fruit mûri de tes entrailles,

    Mais moi, je ne vois que la mort, les charniers, les mouroirs,

    Des corps agonisants dans le feu des batailles…

     

       Lorsque mes songes ne sont peuplés ni de cris, ni de flammes,

    J’imagine la joie de te serrer sur ma poitrine ;

    Nous dansons tous les deux un ronde enfantine,

    … tendre, de baisers, je sèche tes larmes.

     

       Je ne peux m’envoler, faute d’aile, aptère,

    Je reste là, écrasé, face contre terre ;

    Amuï devant tant de violences, de tortures,

    Dans le silence et la solitude, je m’emmure.    

     

    Patrice K, juin 2004.


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