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VIENS ENTRE MES BRAS. Patrice. 17 décembre 2000.
Si la vie est pour toi un cauchemar,
Si elle est horreur et angoisse,
Alors, viens entre mes bras te réfugier.
Si la vie est pour toi un sombre voile noir,
Si elle est peur et violence,
Alors, viens entre mes bras l’oublier.
Si la vie est pour toi une longue souffrance,
Si elle a son lot de hontes et d’effrois,
Alors, viens entre mes bras te blottir.
Si la vie est pour toi un éternel supplice,
Si elle est le calvaire de ta croix,
Alors, laisse mes bras te couvrir…
Si la vie est à tes yeux le comble du malheur,
Si elle est l’ombre du désespoir,
Alors, viens dans mes bras te réchauffer ;
Si la vie est pour toi, suite de douleurs,
Si elle n’est qu’oppression des pouvoirs,
Alors, viens entre mes bras te cacher.
Si la vie est pour toi le cours de l’ennui,
Si elle est l’absurde cruauté,
Alors, viens entre mes bras vivre tes nuits.
Si la vie est pour toi l’abomination,
Si elle est image d’amères férocités,
Alors, viens entre mes bras vivre ta passion.
Et ensuite, sacrifions nos âmes,
Sacrifions nos corps,
Dans l’enfer des flammes
D’azur et d’or…
Si la vie est un perpétuel chagrin,
Si elle est le paroxysme des folies,
Alors, viens entre mes bras jusqu’au matin…
Si autour de toi, tout est agonie,
Destructions, haines et persécutions,
Alors, viens entre mes bras crier ton aversion…
Viens entre mes bras oublier l’humanité…
Viens entre mes bras
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Je sors de l’ombre. Patrice, juin 2005.
Elle :
- Égarée par des fantômes séducteurs,
Fourvoyée dans les méandres de la vie,
Les matins froids et sans douceur
Ont éveillé de sa torpeur mon esprit.
Lui :
- Enchainé aux doutes de mes illusions,
Je n’ai pas vu les flammes de leurs yeux ;
Celles qui brillent des jais de la séduction,
Qui embrasent l’âme sous leurs feux !
Les 2 :
- Aujourd’hui enfin je sors de l’ombre,
Le soleil guide mes pas vers toi…
Je crois que c’est enfin toi que je veux,
Je te désire de toute la force de mes vœux…
Elle :
- Tant de mensonges m’ont brûlé les lèvres,
Des promesses de palais, de princesses et de rêves…
Mais les matins froids et sans douceur
Ont sorti mon esprit de sa torpeur…
Lui :
- Je me laissais aller, alanguis, allongé,
Entre des mains de sirènes aux voix douces ;
Leurs chants, volupté des sens, m’ont plongé,
Nu et faible, aux abysses de leurs sources…
Les 2 :
- Pays des merveilles où nos cœurs se charment,
Paradis sensuel où sèchent nos larmes ;
Nos corps en fusion brisent leurs fers
Et découvrent enfin la sortie des enfers…
- Tu seras l’œil de mes obscurs songes,
Moi, je resterai là à te veiller tel un ange.
Et nous irons parcourir l’Univers
En quête de vie et de lumières…
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AVEZ-VOUS CONNU ? Patrice, 12 juin 2002.
Dîtes-moi donc, vous, qui me regardez ce soir,
Avez-vous déjà connu la faim ?
Celle qui vous poignarde l’estomac sans fin,
Celle qui vous affaiblit jusqu’au désespoir ?
Dîtes-moi donc, vous, qui me regardez ce soir,
Avez-vous déjà connu le froid ?
Celui qui vous engourdit le corps ?
Celui qui provoque frissons et émois ?
Refrain :
Avez-vous déjà vu la souffrance d’un être
Seul face à sa misère ?
S’éteindre peu à peu,
Se consumer à petit feu…
Dîtes-moi donc, vous, qui m’écoutez ce soir,
Avez-vous déjà été assoiffés ?
À vous étrangler, à vous étouffer,
À vous pendre seul dans le noir ?
Dîtes-moi donc, vous, qui m’écoutez ce soir,
Avez-vous déjà connu la haine ?
Celle qui vous enchaîne
Aux fers des peines quotidiennes ?
Dîtes-moi donc, vous, les insouciants,
Avez-vous connu la honte, l’avilissement ?
La honte de mendier pour survivre ?
L’avilissement de ne plus être libre ?
Dîtes-moi donc, vous, qui souriez béatement,
Avez-vous déjà eu envie de vous donner la mort ?
De voguer vers d’autres rives, vers d’autres ports ?
Ne plus être un amas de chairs, répugnant ?
Dîtes-moi donc, vous,
N’avez-vous jamais songé
À enfin vous manger
De votre pire ennemi ?
De lui ôter la vie
En mémoire des victimes
Tombées par ses crimes,
Sacrifiées, hurlant leurs hymnes ?
Dîtes-moi donc, vous,
Avez-vous le courage
D’assumer vos rages,
De renverser les fous
Qui dirigent le monde ?
Avez-vous déjà vu la souffrance d’un être
Seul, face contre terre ?
Se tordre de démence, de douleur,
Un filet de fiel et de sang suintant de son cœur ?
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Damné pour leurs mythes. Patrice K (12 septembre 2006)
Les curés, les banquiers, les députés
Accordent leurs vices pour tisser
Mon linceul…
Les prêtres, les traitres, les reitres
S’accordent pour voir en rêve
Mon cercueil…
Je sais désormais
Qui sont les Parques fileuses
Qui s’agitent aux sommets
Des gloires vaniteuses
Et tiennent entre leurs mains
Nos victoires, nos misères,
Et nous font croire que demain
Voleront les chimères,
Et nous promettent la traversée
De la vallée des larmes…
Religieux et tyrans s’accordent
Pour tendre les cordes
Qui nous étranglent, nous étouffent,
Asphyxies dont je souffre…
Et tous encouragent
À contenir nos rages ;
À nous mortifier ;
À nous sacrifier,
Pour leurs gloires,
Pour leurs foires !
Ils prient le ciel
Du haut de leurs autels
Afin de jouir de nos damnations,
De nos vaines lamentations !
Rythmant nos danses macabres
À nous faire subir l’innommable…
Nous rampons sur des charbons ardents
Murmurant des orémus obsédants,
Des oraisons, des avés d’imploration,
Tels des châtiments, des punitions…
Tant de siècles à abhorrer les bûchers,
Et à craindre la très Sainte Inquisition ;
Nous plions toujours sous les mythes
Sous la force obscure de tels rites…
Per secula saeculorumn
Nous remettons le feu à Rome ;
Les Néron dressent leurs armes
Et avilissent à jamais nos âmes…
Une fièvre obsidionale
Change l’Homme en Animal ;
Ravage la Terre de ses flammes
Et noie le monde sous les larmes…
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Belle æchne. Patrice K (18 juin 2007)
Son corps frémit sous mes doigts d’ouvrier ;
Mes lèvres découvrent le calice amer-salé
Et subissent les assauts d’autres lèvres plus salaces
Me laissant leurs parfums, fragrances fugaces…
Son œil guette les étoiles de mon âme,
Alors que s’en échappent des râles de plaisir.
Frappé de secousses hypnotiques et de spasmes ;
Les anges rient et m’écoutent gémir…
Ondule cette démone suintant d’orgasmes ;
Sans force, à elle, je m’abandonne, séduit ;
Sans force, je succombe à la magie de ses charmes ;
Terrible agonie, je subis, maudit…
Perle la sueur de ce corps qui transpire ;
J’enlace sans pudeur l’objet de mes fantasmes ;
Frêle chair abandonnée à mes délires,
Consumée sous l’ardeur de ma flamme…
De sa bouche jaillissent alors mille gémissements
Suaves que j’avale comme autant de soupirs,
Je sens frémir sans force ce volcan de désir,
Qui, sans prévenir, explose brusquement…
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