• en quête d'identité !

     

    « Être né quelque part, pour celui qui y est né est toujours un hasard. » *

     

     

     

    Je suis né ici. Mais en fonction de l’endroit où on me lit ça n’a plus la même localisation. Que m’importe. Le hasard a voulu que je pousse mes premiers vagissements à cet endroit là du globe. Ni calcul, ni chance, juste le hasard. Dois-je pour autant me glorifier de mon lieu de naissance ? Pire, dois-je élever ce simple fait en victoire et fierté personnelles ? 

     

    Qu’ai-je en commun avec les autres individus nés au même endroit que moi à la même période ? À par le fait d’être un être humain ? Suis-je né avec une identité précise ? Une identité nationale ? Dois-je me la construire ?

     

    À toutes ces questions, des membres du gouvernement français voudraient me donner une réponse. À moins que ce ne soit une manœuvre pour m’éloigner d’autres questions que je pourrai me poser sur leurs agissements actuels. Il me semble comprendre où ils veulent en venir.

     

    Si identité nationale il y a, alors je m’en écarte. Le patriotisme ne m’a jamais contaminé.

     

    Je suis un vague humain, terrien par circonstance. Francophone, certes, mais ça c’est par fainéantise. Ou alors que le système éducatif français est mal foutu… Ou que mes parents n’ont pas su me donner le goût à l’apprentissage d’autres dialectes, d’autres langues…

     

    Est-ce que le fait d’être francophone me donne une « identité nationale » ?

     

    Je vous l’avoue, je ne suis pas un adepte de l’intégration, de l’assimilation… je préfère à ces notions ethnocentristes l’idéal de la diversité aussi bien culturelle qu’ethnique (pour peu que cela ait une signification). Si les gouvernants veulent nous amener sur ce terrain fangeux de l’identité nationale, qu’ils sachent que je m’en tiendrais éloigné et que j’agirai à mon humble niveau pour l’abolition des frontières, pour le respect des différences en luttant contre toutes formes de discriminations.

     

    Plus de drapeau (quoi que le noir soit le plus beau*), plus de frontières. Une vraie solidarité basée sur l’acceptation et non un néo-colonialisme puant la prétendue supériorité de certain-e-s sur d’autres… 

     

    Que ce soient des racistes ou simplement des démagogues jouant avec la xénophobie latente de leurs contemporain-e-s, ces malhonnêtes ne méritent pas ma considération. Je me désolidarise donc de leur débat identitaire.

     

     

     

    * : extrait de la chanson « né quelque part » de Maxime Leforestier.

     

    * : allusion au drapeau noir de certain-e-s anarchistes.

     

     

     

    Mato Witko, 25 novembre 2009.

     


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