• Les pantins dérisoires

     

    LES PANTINS DÉRISOIRES. Patrice, 4 août 2000.

     

     

       Je souris devant l’indignation

    Des amateurs de futilités !

    Oui ! J’ose briser leurs émotions

    Et leurs rêves de mondanités !

    J’accuse ces pantins dérisoires

    Aux réussites viles et illusoires ;

    Les médias reprennent en chœur

    Le succès des acteurs et chanteurs !

     

       Les phénomènes de mode ont les projecteurs

    Braqués sur leurs honteuses fadeur ;

    Les arts sont prostitués

    Aux comptes d’agents attitrés !

    Rien n’est aussi populaire

    Que « l’artiste » issu de la misère !

    À chaque pays du tiers-monde

    Son idole qui danse et fait la ronde !

    Preuve s’il en fallait

    Que dans toute société,

    « Vouloir, c’est pouvoir ! »

    … Et que sonne le glas du dollar !

     

    Refrain 1 : 

     

       Certains dansent la salsa,

    Bien éclairés sous les caméras,

    D’autres sont oubliés

    Dans l’ombre des charniers…

     

     

       Sans talent ni personnalité,

    Se dessinent les héros adulés ;

    Toute une génération

    Est en adoration

    Devant les flashs rêveurs

    Aux subtiles saveurs !

    Le goût de l’exotisme

    Aux fragrances de l’érotisme…

     

       Matraquage de spots télévisés,

    Racolage d’ondes radiodiffusées ;

    Devenues banalités,

    L’esprit s’y est habitué.

    La réelle création

    Passe pour douce folie,

    Pour un zeste d’utopie

    Dans un monde en mutation.

     

       Les salaires se comptent en millions

    Pour les adeptes du ballon rond !

    Quelques coupes de champions

    Pour les héros de la nation !

    Les médailles brillent pour la gloire,

    L’hymne chanté pour la foire,

    Tête dressée, main sur le cœur,

    Joueurs de foot, mais hommes d’honneur !

     

       Refrain 2 :

     

       Certains tapent aux buts,

    D’autres crient sous les obus ;

    Les masses veulent de la joie,

    Et se moquent de leurs droits !

     

     

       Des photos dans tous les magazines,

    La beauté a ses critères affichés

    Sur les murs, les vestiaires d’usine,

    La sensualité vendue comme cliché.

    Le malheur des uns fait bien du bonheur !

    Qui hésite à écraser son prochain ?

    La roue tourne, mais pour l’heure,

    Les humains se comportent comme des chines !

     

       Ah, si je me permettais,

    Je n’hésiterai pas à les citer !

    Mais, à coup sûr, censuré,

    Et à amendes condamné !

    Quel plaisir d’être discrédité

    Par ceux que j’ai critiqués ?

    Je n’attends pas d’être encensé,

    Mais à juste titre respecté !

     

       Alors, je ris bien fort !

    Arrogant devant l’effet navrant ;

    L’acculturation,

    Comme seule émission ;

    Aujourd’hui je me sens

    Certes, prétentieux

    Mais fier d’ouvrir grands les yeux !

     

       Refrain 3 :

     

       Dansez ! Chantez ! Frappez dans les mains !

    Sifflez ! Hurlez ! Vous avez l’air malin !

    Faîtes la holla, amusez-vous bien !

    Car qui sait ce que vous réserve demain ?

     

       Peut-être irez-vous grossir

    Le rang des martyrs,

    Le banc des affamés,

    La strate des exploités…

     


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