• Une ombre passe.

     

    Une ombre passe. Patrice K (15 mai 2007)

     

    Je me couche dans ce lit désert,

    Sans voûte étoilée ni voie lactée,

    Mais ton parfum flotte dans l’air,

    Et dans la soie où me draper…

     

    Ton ombre passe sous mes yeux songeurs,

    Glisse sur mes murs blancs et fanés

    Et se dissipe, flamme éthérée

    Me laissant seul, sans chaleur…

     

    Déchiré, écartelé

    Entre solitude et volupté

    Je m’épanouis doucement

    Au cœur de mes frustrations…

     

    Je souffre d’une famine de tendresse,

    D’une soif inextinguible de caresses.

    Solitaire, en quête de douceurs,

    J’erre entre l’enfer et le bonheur !

     

    Je marche dans la nuit éternelle

    Vers une cicatrice de lumière ;

    Je me retourne : je suis tout seul

    À marcher dans l’ombre de mon être…

     

    Dans la poussière de mon hiver

    J’attends le geyser de tes faveurs ;

    Mes pleurs se souviennent de tes chairs

    Et se mêlent aux mystères des fleurs…

     

    Je graverai ainsi dans la pierre

    Ma douleur, ma tristesse, mes ivresses,

    Et que cette stèle de cimetière

    Tienne à jamais ses promesses…

     

    J’avais les bras pleins des fruits de la joie

    Ouverts et offerts pour elles et pour toi ;

    Je les déposerai en dévotion,

    En preuve de ma fougueuse passion…


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