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    AMISHORIH.

     

     

    -   6 août 1945, Japon… -

     

    Il est huit heures du matin,

    Les sirènes de la ville nous signalent

    Deux avions américains

    Qui nous survolent ;

    Nous y sommes habitués,

    Ce sont des éclaireurs, mais soudain…

     

    Ce vrombissement lourd au dessus de nos têtes,

    C’est un bombardier, non ! Pitié ! Pas nous !

    Dans les avenues vivantes, animées,

    Les gens courent, cherchant abris où se cacher,

    Quelques enfants sont piétinés,

    Plus personne ne pense à les sauver !

     

    Je cours dans la cave de notre foyer ;

    Nous allons tous mourir, j’ai peur !

    Pris de panique, dans le coffre de mon père,

    Pour me cacher, me réfugier,

    Dans de vieux draps pour ne pas entendre les cris,

    Et j’attends la mort sans un bruit…

     

    Battements de cœur…

    Explosion…

     

    Réveillé par mes membres engourdis ;

    Suis-je vivant ? Suis-je au paradis ?

    Pourtant au paradis je n’y crois pas !

    Tout comme je ne croyais pas

    A la guerre, à la haine, à la folie,

    Avant le jour d’aujourd’hui !

     

    Dans cette boîte d’acier

    La sueur perle de mon front…

    Je me hisse hors de ce bouclier

    Et j’affronte avec terreur la désolation

    Que ce paysage engendre,

    La ville entière n’est que cendre…

     

    Des cadavres par milliers,

    Aux corps décharnés, déchirés,

    Gisent sur des tas de débris brûlants,

    Restes d’habitations sûrement,

    Je suis le seul survivant !

    Père ! Mère ! Frères ! Sœurs ! Amis !

    Où êtes-vous ? Répondez-moi !

     

    Amishorih vient d’être rayée !

    Quelle peut-être cette haine

    Qui a tant et tant massacré ?

    J’ai peur de l’espèce humaine !

    Comment peut-on accepter

    Qu’un être humain prétendu,

    Puisse détenir en ses mains, l’humanité ?

    Et, j’ai beau crier,

    Personne ne m’a encore répondu.

    L’homme s’est-il destiné à s’auto-détruire ?

     

    Une pluie noir s’abat sur les ruines,

    Une pluie qui me brûle au visage, aux membres ;

    Je suis un parmi ces Hibakusha qui demandent

    A l’humanité

    De trouver la voie de la PAIX !

     

    paroles : Patrice K - 1995.

    Musique: Fabien P

    pour Ordonaizer


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          MÉDIAS ET INDÉCENCE. Patrice, 1er février 2005.

     

       Je ne suis pas de ceux

    Qui s’apitoient

    Aux premiers feux…

    Des images de joie,

    Des flashes d’horreur,

    À la une du vingt heures !

     

       Je ne suis pas de ceux

    À qui l’on dit :

    -« vas-y pleure ! Vas-y ris ! »

    Des sourires heureux,

    Des larmes de bonheur

    Au-delà du vingt heures !

     

       Je ne suis pas celui

    Qui attend la foi

    D’un écran plasma !

    Des scènes de vie,

    Authentique indécence,

    Cathodique violence !

     

       Endémol, ange ou démon ?

    Andy Warrol eut-il raison ?

    Machiavels publicitaires,

    Je me demande où va la Terre…

     

    Final : 

     

       Une bataille pour Callirhoé,

    Cassiopée bercée d’étoiles ;

    À exister pour la renommée,

    L’Olympe n’est déjà plus un sommet !


    Mis en chant et musique par Alafya.


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          GOÛT DE MIEL. Patrice, 29 mai 2005.

     

       Tourbillons extatiques, volutes souveraines,

    Hallucinations éthyliques où danse ma reine…

    Des flammes infernales lèchent mon corps anorgasmique,

    Abysses de l’âme, âpres souffrances métaphysiques…

     

     

    Refrain :

     

       J’ai encore le goût de miel,

    Saveur divine qui parfume

    Mes nuits hantées du soleil

    De sa chair, qu’au bonheur, j’hume…  

     

     

       Mon verbe caressait sa joie, douce et soyeuse,

    D’une étreinte passionnée, chaude et langoureuse,

    Jusqu’aux rêves prisons de nos folles passions

    Où s’enchaînent d’hystérie l’enivrante déraison…

     

       Murmures, cris, souffles, gémissements d’orgasme,

    Des yeux tourmentés d’éclair, corps torturé de spasmes.

    Nos cœurs battant à tout rompre une course effrénée ;

    Fureur chantant sans honte son désir d’être aimée…


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    CYBÈLE OU CALLIOPE. Patrice, 27 juin 2005.

     

     

       Mon cœur affolé ne sait plus raisonner

    Depuis que tu es entrée dans ma vie !

    Ô ! Divine almée !

       Je me sens consumé de senteurs oniriques,

    Grisé aux effluves érotiques !

    Ô ! Muse lyrique !

     

       Sirène ou fantôme ? Cybèle ou Calliope ?

    Douce sylphide, je bois tes lèvres sapides ;

    Quel tragique destin t’a mise sur mon chemin ?

    Laisse-moi, je t’en prie, te prendre par la main !

     

       Ardente Aphrodite, couverte de feuilles de myrte,

    Diane insensible, mon cœur devient ta cible !

    Plongeon sensuel dans les lacs de l’amour

    Avec toi, ô Cybèle… Piège sans retour !

     

       Caresses-brûlures,

    Bises-écorchures ;

    Charivari des sens

    À la soie de tes seins…

    Ô… Comme éthéré…

    Je me noie en Léthé…

    Hosanna-priapée, unis pour l’hyménée !

     

       Goûté au fruit défendu, aveugle m’a rendu !

    Tu exhales la joie, j’exalte mon émoi !

    Éveil d’une soif de jouissance, je me donne à toi sans défense,

    Sur ta peau aiment à se poser mes lèvres blêmes…  

     

       Étreintes langoureuses, ignescence amoureuse,

    Ton corps s’offre au bonheur ; dans tes yeux, cette lueur

    M’enflamme d’un vif désir… Mais comment le contenir ?

    Goûtons l’ambroisie divine pour nous aimer jusqu’au sublime…


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    L’ASOCIALE DÉMOCRATURE. Patrice, 10 décembre 2001.

     

     

     

        Oh oui ! J’aime la France !

     

    Celle de mes rêves d’enfance !

     

    Oh oui ! J’aime la France !

     

    La patrie des Tolérances !

     

     

     

       Et lorsque je m’éveille,

     

    Je constate avec horreur

     

    La vraie lueur du soleil

     

    Qui nous brûle de rancœur.

     

     

     

       Cette douce nation,

     

    Ce cher pays, fier et hautain

     

    Que tant de chansons

     

    Nous bercent de refrains !

     

     

     

       Cette belle patrie,

     

    Riche d’une grande histoire ;

     

    On parodie la démocratie,

     

    On y perd la mémoire !

     

     

     

       Tout un peuple asservi

     

    À genoux devant la tyrannie.

     

    Les bûchers de l’Inquisition

     

    Encouragent à l’inaction !

     

     

     

       Tant de têtes sont tombées

     

    Pour obtenir si peu !

     

    On aurait pu espérer

     

    Un monde moins odieux !

     

     

     

       Mais tant de félons tyrans

     

    Ont su s’accaparer

     

    Les rênes du gouvernement,

     

    Attributs de commandement…

     

     

     

       Et la plèbe subit

     

    Les règnes de la terreur !

     

    Et la glèbe subit

     

    La marche des dictateurs !

     

     

     

       Et de croisades en conquêtes,

     

    De victoires en défaites,

     

    De batailles en guerres,

     

    Voici le tracé des frontières…

     

     

     

       Hier encore,

     

    La guillotine tranchait,

     

    On ne compte plus dès lors,

     

    Plus les charniers,

     

    Ni les déportés, victimes

     

    D’un des pires crimes…

     

     

     

       Et s’emplissent les prisons,

     

    Et fleurissent les bâillons !

     

    Verrai-je la fin

     

    Des siècles d’agonie ?

     

    Verrai-je la fin

     

    Des siècles de folie ?

     

     

     

     

     

       Peut-on prétendre aujourd’hui

     

    Que tout cela est bien fini ?

     

    Que le monde tourne la page

     

    De ce grimoire empli de rage ?

     

     

     

       Je doute que l’on vive la joie,

     

    N’étant plus sous le joug d’un roi ;

     

    Le pouvoir a changé de visage,

     

    Mais nous en subissons toujours les orages !

     


    mis en musique et chant par Alafya.

     

     


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