•  

     LES MAINS COUVERTES DE SANG. Patrice, 26 juillet 2002.

     

       Un voile ténébreux

    S’ouvre devant mes yeux ;

    J’erre, inconscient,

    Les mains couvertes de sang…

     

       À mes pieds gisent des corps sans vie

    Aux visages déformés par d’horribles cris

    De douleurs et d’effroi,

    De douleurs et d’émoi !

     

       Un cadavre de femme serre contre son sein

    Un enfant encore mouvant.

    Croyait-il échapper à son destin ?

    Sur lui, j’abats mon sabre dément !

     

       Refrain 1 :

     

       Je suis l’ultime prince de la guerre.

    Tyran absolu de la haine !

    La rage qui bout en mes veines

    Pour achever de détruire la Terre !

     

       Des flammes crépitent dans les villages !

    S’abattent les armes de mon orage !

    Plus rien ne vit !

    Tout y est détruit !

     

       Ah ! Ah ! Mon rictus domine l’univers

    Comme un soleil terrible et infernal.

    Je répands mon fiel et la misère

    Sur ce monde horrible et bestial !

     

       Les forêts se consument en un éternel brasier ;

    Les rivières déversent leurs flots putrides ;

    Les océans suintent de nauséabondes marées ;

    Les volcans crachent leurs cendres fétides !

     

       Refrain 2 :

     

       Je suis le roi Tyran !

    Dictateur absolu de la haine !

    Le venin jaillit de mes veines

    Pour anéantir les vivants…

     

       Je me regarde dans une mare d’eau boueuse

    Qui renvoie mon image fangeuse.

    Est-ce vraiment là la réalité ?

    Alors… Alors ? Je suis l’Humanité ! 


    votre commentaire
  •  

          LES FLAMMES DE L’ENFER. Patrice, 5 avril 2001.

     

       Des corps entassés

    Sous les coups de la haine

    Des larmes chassées

    Sous les coups de la peine.

     

     

    Refrain :

     

       Images de désolation,

    Guerres, crimes, destructions ;

    L humanité est guerrière,

    Sa folie est meurtrière ! 

     

     

        Les flammes de l’enfer                                                                                                                      Consument la Terre.                       

    L’horreur est le quotidien

    De tant de peuples humains.

     

       Des cendres couvrent la forêt,

    S’y gravent les pas des déserteurs,

    Et de ceux qui fuient avec terreur ;

    Moi, j’y écris le mot « PAIX » !


    votre commentaire
  •  

    LE TRAIN DE L’ENFER. Patrice, février 1996.

     

       Un train déambule sur une voie,

    Une destination inconnue, mais qui fait peur ;

    Le travail, la faim, la douleur

    Et la mort comme seuls choix,

    À ceux qui arriveront

    En vie dans ces camps prisons.

     

       Entassés tels du bétail ;

    Sombre présage que le chant du rail ;

    Vers quel sombre abattoir

    Se dirige-t-on dans le noir ?

     

       De wagons de déportations

    Au four de crémation,

    L’ombre de l’espoir peu à peu s’envole

    Telle des cendres, des fumées folles.

     

       Au paroxysme de la folie,

    Il n’y a plus de hiérarchie.

    Dans la terreur des crimes,

    Dans l’atrocité de la souffrance,

    Dans l’intensité de la violence,

    La démence atteint des cimes…

     

       Un train déchire la nuit.

    Qui pourra espérer revoir le soleil,

    Malgré tant de barbaries,

    Et d’idéaux emplis de fiel ?

     

       Les abominations médiévales

    Ont encore de beaux jours !

    Les croisades ancestrales

    Sont le bonheur des vautours !

     


    votre commentaire
  •  

    LE THÉÂTRE MACABRE. Patrice, 20 septembre 2000.

     

       Un spectacle pyrotechnique,

    Le glauque d’un suave enfer ;

    Enchevêtrement de feu, de fer,

    Une ombre plane, tragique…

    Un silence assourdissant

    Fait écho à l’orage grondant ;

    La pluie se déversant,

    Ruisselle sur les corps mourants…

     

       Un éclair déchire le ciel,

    On confond les étoiles et les traînées d’obus ;

    Le sol est couvert d’un terreau vermeil ;

    Se morfond de honte l’Humanité déchue !

    Le vent porte les âcres odeurs de chair

    Vers des horizons devenus déserts ;

    Des colonnes fumées ténébreuses

    Montent aux cieux de la faucheuse…

     

       La patrie du crime

    A envahit le monde,

    Et du haut des cimes,

    Flotte son drapeau immonde.

     

       Un cri déchire la nuit,

    Un sanglot murmure, et s’enfuit,

    Des larmes se fondent dans la boue,

    S’alarme le monde des fous !

    Des bannières dansent sous l’aquilon,

    Le charnier est festin pour les vautours,

    La mort est présente tout autour,

    Les chants de la haine résonnent en fond !

     

       Une sirène hurle à la lune,

    Telle une meute de loups aux abois ;

    La défaite aura goût de rancune,

    La victoire bafoue les cyniques lois !

    La victoire spolie le respect,

    La victoire parodie l’espoir de paix ;

    Des cendres du combat, de la douleur,

    Naîtront vengeances et rancœurs…

     

       Un spectacle macabre

    S’est joué en ce théâtre.

    Des corps sans vie, décharnés

    Témoignent de l’amour des guerriers…

    Un échiquier à échelle humaine,

    Des pions armés pour leur peine ;

    Les généraux, cachés, aux médailles de sages,

    Les héros, parfaits, aux sourires d’anges !

     

       L’histoire brûle ses pages,

    Les mémoires oublient la rage.

    Le temps recouvre de son mensonge

    La Terre qui court vers un songe… 


    votre commentaire
  •  

      LE TANGO DE LA DOULEUR. Patrice, 24 septembre 2000.

     

       Sur le grabat d’un hôtel sordide,

    Quelques gouttes d’un suspect liquide ;

    Aux pieds du lit,

    Un corps gît, sans vie...

    Recouvert d’une fine toile,

    La silhouette a rejoint les étoiles

    Et circule dans ses veines

    Le poison malsain de ses peines…

     

       Quelques dollars éparpillés :

    Le prix de sa chair.

    Pour quelques billets verts,

    Elle s’offrait aux pervers…

    Une peau dorée, maintes fois salie

    Par des mains trop propres.

    Jetée dans l’opprobre,

    Abysse infini…

     

       Ne plus souffrir telle existence,

    Rêvant de fuir son ghetto :

    « Partir, vivre d’errance,

    Vers un univers plus beau ! »

    Une dose toujours plus mortelle ;

    S’offrant aux piqûres cruelles ;

    Frêle enfant même pas femme,

    Tu erres à l’état de fantôme…

     

       Danse nue pour mes yeux fous !

    Valse seule pour l’éternité !

    Il y a longtemps que l’espoir t’a quitté !

    « L’eldorado, disais tu, c’est vers où ? »

     

       Tendre héroïne aux yeux flous,

    Le temps ne t’est plus compté ;

    Vas vers les nues pour conter

    Le sort triste de l’humanité.

     

       Une jinetera s’éteint dans la nuit,

    Son âme s’enfuit sans un bruit…

    La flamme de sa bougie vacille,

    Son esprit glisse, docile.

     

       En dehors, jouent les guitares,

    Chantent et rient les fanfares ;

    Des louanges aux dieux,

    Des larmes plein les yeux.

     

       La peur de l’enfer

    Pour oublier la misère.

    Tango et salsa rythmés en chœur,

    Et meurent les oubliés sans cri de douleur…

    Le soleil attise les requins,

    Et les attable pour leur festin !

    Pour certains, destin tragique !

    Pour d’autres, trafics bénéfiques…

     

       Aujourd’hui, je ne vois que la rage

    Dans les regards perdus

    De ces fillettes vendues

    Dès leur plus jeune âge…


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique