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Par Patrice K le 1 Avril 2012 à 10:54
LES MAINS COUVERTES DE SANG. Patrice, 26 juillet 2002.
Un voile ténébreux
S’ouvre devant mes yeux ;
J’erre, inconscient,
Les mains couvertes de sang…
À mes pieds gisent des corps sans vie
Aux visages déformés par d’horribles cris
De douleurs et d’effroi,
De douleurs et d’émoi !
Un cadavre de femme serre contre son sein
Un enfant encore mouvant.
Croyait-il échapper à son destin ?
Sur lui, j’abats mon sabre dément !
Refrain 1 :
Je suis l’ultime prince de la guerre.
Tyran absolu de la haine !
La rage qui bout en mes veines
Pour achever de détruire la Terre !
Des flammes crépitent dans les villages !
S’abattent les armes de mon orage !
Plus rien ne vit !
Tout y est détruit !
Ah ! Ah ! Mon rictus domine l’univers
Comme un soleil terrible et infernal.
Je répands mon fiel et la misère
Sur ce monde horrible et bestial !
Les forêts se consument en un éternel brasier ;
Les rivières déversent leurs flots putrides ;
Les océans suintent de nauséabondes marées ;
Les volcans crachent leurs cendres fétides !
Refrain 2 :
Je suis le roi Tyran !
Dictateur absolu de la haine !
Le venin jaillit de mes veines
Pour anéantir les vivants…
Je me regarde dans une mare d’eau boueuse
Qui renvoie mon image fangeuse.
Est-ce vraiment là la réalité ?
Alors… Alors ? Je suis l’Humanité !
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Par Patrice K le 1 Avril 2012 à 10:52
LES FLAMMES DE L’ENFER. Patrice, 5 avril 2001.
Des corps entassés
Sous les coups de la haine
Des larmes chassées
Sous les coups de la peine.
Refrain :
Images de désolation,
Guerres, crimes, destructions ;
L humanité est guerrière,
Sa folie est meurtrière !
Les flammes de l’enfer Consument la Terre.
L’horreur est le quotidien
De tant de peuples humains.
Des cendres couvrent la forêt,
S’y gravent les pas des déserteurs,
Et de ceux qui fuient avec terreur ;
Moi, j’y écris le mot « PAIX » !
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Par Patrice K le 1 Avril 2012 à 10:52
LE TRAIN DE L’ENFER. Patrice, février 1996.
Un train déambule sur une voie,
Une destination inconnue, mais qui fait peur ;
Le travail, la faim, la douleur
Et la mort comme seuls choix,
À ceux qui arriveront
En vie dans ces camps prisons.
Entassés tels du bétail ;
Sombre présage que le chant du rail ;
Vers quel sombre abattoir
Se dirige-t-on dans le noir ?
De wagons de déportations
Au four de crémation,
L’ombre de l’espoir peu à peu s’envole
Telle des cendres, des fumées folles.
Au paroxysme de la folie,
Il n’y a plus de hiérarchie.
Dans la terreur des crimes,
Dans l’atrocité de la souffrance,
Dans l’intensité de la violence,
La démence atteint des cimes…
Un train déchire la nuit.
Qui pourra espérer revoir le soleil,
Malgré tant de barbaries,
Et d’idéaux emplis de fiel ?
Les abominations médiévales
Ont encore de beaux jours !
Les croisades ancestrales
Sont le bonheur des vautours !
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Par Patrice K le 1 Avril 2012 à 10:51
LE THÉÂTRE MACABRE. Patrice, 20 septembre 2000.
Un spectacle pyrotechnique,
Le glauque d’un suave enfer ;
Enchevêtrement de feu, de fer,
Une ombre plane, tragique…
Un silence assourdissant
Fait écho à l’orage grondant ;
La pluie se déversant,
Ruisselle sur les corps mourants…
Un éclair déchire le ciel,
On confond les étoiles et les traînées d’obus ;
Le sol est couvert d’un terreau vermeil ;
Se morfond de honte l’Humanité déchue !
Le vent porte les âcres odeurs de chair
Vers des horizons devenus déserts ;
Des colonnes fumées ténébreuses
Montent aux cieux de la faucheuse…
La patrie du crime
A envahit le monde,
Et du haut des cimes,
Flotte son drapeau immonde.
Un cri déchire la nuit,
Un sanglot murmure, et s’enfuit,
Des larmes se fondent dans la boue,
S’alarme le monde des fous !
Des bannières dansent sous l’aquilon,
Le charnier est festin pour les vautours,
La mort est présente tout autour,
Les chants de la haine résonnent en fond !
Une sirène hurle à la lune,
Telle une meute de loups aux abois ;
La défaite aura goût de rancune,
La victoire bafoue les cyniques lois !
La victoire spolie le respect,
La victoire parodie l’espoir de paix ;
Des cendres du combat, de la douleur,
Naîtront vengeances et rancœurs…
Un spectacle macabre
S’est joué en ce théâtre.
Des corps sans vie, décharnés
Témoignent de l’amour des guerriers…
Un échiquier à échelle humaine,
Des pions armés pour leur peine ;
Les généraux, cachés, aux médailles de sages,
Les héros, parfaits, aux sourires d’anges !
L’histoire brûle ses pages,
Les mémoires oublient la rage.
Le temps recouvre de son mensonge
La Terre qui court vers un songe…
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Par Patrice K le 1 Avril 2012 à 10:50
LE TANGO DE LA DOULEUR. Patrice, 24 septembre 2000.
Sur le grabat d’un hôtel sordide,
Quelques gouttes d’un suspect liquide ;
Aux pieds du lit,
Un corps gît, sans vie...
Recouvert d’une fine toile,
La silhouette a rejoint les étoiles
Et circule dans ses veines
Le poison malsain de ses peines…
Quelques dollars éparpillés :
Le prix de sa chair.
Pour quelques billets verts,
Elle s’offrait aux pervers…
Une peau dorée, maintes fois salie
Par des mains trop propres.
Jetée dans l’opprobre,
Abysse infini…
Ne plus souffrir telle existence,
Rêvant de fuir son ghetto :
« Partir, vivre d’errance,
Vers un univers plus beau ! »
Une dose toujours plus mortelle ;
S’offrant aux piqûres cruelles ;
Frêle enfant même pas femme,
Tu erres à l’état de fantôme…
Danse nue pour mes yeux fous !
Valse seule pour l’éternité !
Il y a longtemps que l’espoir t’a quitté !
« L’eldorado, disais tu, c’est vers où ? »
Tendre héroïne aux yeux flous,
Le temps ne t’est plus compté ;
Vas vers les nues pour conter
Le sort triste de l’humanité.
Une jinetera s’éteint dans la nuit,
Son âme s’enfuit sans un bruit…
La flamme de sa bougie vacille,
Son esprit glisse, docile.
En dehors, jouent les guitares,
Chantent et rient les fanfares ;
Des louanges aux dieux,
Des larmes plein les yeux.
La peur de l’enfer
Pour oublier la misère.
Tango et salsa rythmés en chœur,
Et meurent les oubliés sans cri de douleur…
Le soleil attise les requins,
Et les attable pour leur festin !
Pour certains, destin tragique !
Pour d’autres, trafics bénéfiques…
Aujourd’hui, je ne vois que la rage
Dans les regards perdus
De ces fillettes vendues
Dès leur plus jeune âge…
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