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    Grève Générale ?

     

    Deux mois de grève en Guadeloupe, un mouvement qui s’étend à d’autres régions, la colère des étudiant-es et de l’ensemble des universités, des écoles, des enseignant-es, des hôpitaux, des victimes des « réformes » …Des mouvements de grève contre les licenciement, pour des hausses de salaires, pour l’obtention de papiers français … La situation est tendue.

    Que fait le gouvernement ? Il organise la répression policière et laisse s’envenimer la révolte.

    Que font les syndicats ? Les syndicats majoritaires temporisent et cherchent à contenir les mouvements de révolte légitime en organisant une journée de grève par trimestre !

     

    Grève Générale et plate forme de revendications ?

     

    La situation en Guadeloupe est exemplaire en ce qu’elle montre la capacité d’organisations syndicales, associatives, politiques à se mettre d’accord sur un programme de revendications large. La grève générale a été LE moyen d’obtenir des négociations qui pour l’ensemble semblent favorables. Le mépris du gouvernement français s’est brisé face à la détermination du mouvement unitaire.

     

    Toutes les revendications n’ont pas trouvé leur réponse mais devant une telle volonté, le gouvernement français a du déposé les armes et négocier. Il sortira de ce conflit de la manière la plus honteuse qu’il soit en condamnant Elie Domota, un des leaders du LKP, sous un fallacieux prétexte (incitation à la haine raciale !)

     

    En métropole, nous avons l’impression que les citoyen-nes attendent après les centrales syndicales pour descendre dans les rues manifester leur colère. N’est-ce pas aux citoyen-nes (c’est-à-dire nous) d’impulser une dynamique unitaire et radicale de mobilisation ? Avec abolition des pouvoirs au sein de l’entreprise et redistribution des richesses ?

     

    Si le gouvernement n’est pas à la hauteur des attentes et ne peut apporter les réponses adéquates, alors, n’est-il pas tant de se passer de cette forme archaïque qu’est l’État républicain et passer à une autogestion citoyenne, à l’autogouvernement ?

     

    Mato Witko

      


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    Eolien industriel…

     

       Membre du conseil d’administration de Sortir du Nucléaire Tarn et Promouvoir les Energies Renouvelables, je suis particulièrement sensible à une sortie immédiate du nucléaire, au développement des énergies renouvelables, aux économies d’énergies réalisables, à l’efficacité énergétique

    L’éolien fait parti de ses énergies renouvelables que nous devons développer pour remplacer le nucléaire.

    Mais l’éolien est une énergie renouvelable sur laquelle soufflent des contradictions. Je veux dire que ma position sur le développement de l’éolien industriel est des plus délicates. Prendre une position claire est pour moi un conflit interne, un déchirement.

     

       J’ai conscience que nous ne pouvons pas, dès aujourd’hui, nous passer du nucléaire pour produire toute l’électricité dont nous avons actuellement besoin. Raison pour laquelle j’estime qu’il faut ne plus avoir besoin de toute cette électricité pour pouvoir se passer immédiatement de l’énergie nucléaire ! Besoin ou envie, le débat serait plus large mais je vais tenter de recentrer ma réflexion sur les éoliennes.

     

       Techniquement, les éoliennes, pour être efficaces doivent être installées dans des sites ventés. Quels sites mieux ventés que les crêtes et les sommets ? Je dois vous avouer que l’idéologie et le rationnel ne maîtrisent plus la main qui écrit ce qui va suivre.

     

       Voir des éoliennes s’implanter sur les crêtes des collines, ici ou ailleurs, me répugnent au plus haut point. Ces éoliennes sont les preuves de notre incapacité à la simplicité, de notre volonté à nous étendre toujours plus sur l’espace terrestre. Nous sommes incapables de conjuguer toutes les solutions adaptées pour sortir du nucléaire, du charbon et du pétrole. Réductions drastiques des consommations, isolation performante des bâtiments, promotion des autres formes d’énergies renouvelables…

     

    Pour des raisons « économiques », nous choisissons d’en favoriser une au détriment des autres. Certes, le bilan énergétique des éoliennes lui est favorable : c’est une forme d’énergie rapidement rentable, ayant un impact moindre sur l’environnement quant à sa fabrication (énergies grises) et au recyclage des matériaux entrant dans sa composition (mais sommes nous convaincus que sa production respecte les critères sociaux et écologiques ?).

     

       À cause de notre incapacité à produire une énergie propre je devrais chaque jour qui me reste à vivre composer avec des paysages modifiés.

     

       Ma subjectivité laisse mes contemporain-es indifférent-es, certes, mais qu’ils et elles comprennent que ce mode de consommation, ce mode de vie me demandent trop de concessions… Jusqu’à quand pourrais-je en faire ?

     

       Me restera-t-il d’autres choix que d’aller vivre parmi les Kayopo, les Maku et les Yanomami d’Amazonie (encore faut-il que je sois accepté en leur sein !) ?

     

    Reste-t-il de la nature non impactée par l’étalement et l’utilisation humaine ?

     

    Mato Witko.


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    Colmar : la preuve que le nucléaire est dangereux… pour la démocratie !

    Au cas où vous en aviez encore le doute, le nucléaire est une industrie très dangereuse pour la … démocratie !

    Militant opposé à l’industrie nucléaire et partisan des énergies renouvelables, je me suis rendu à Colmar, les 3 et 4 octobre 2009, afin de réclamer la fermeture de la centrale alsacienne de Fessenheim.

    Cette centrale est la plus vieille centrale actuellement en fonctionnement en France. Elle a 30 ans. Et certaines personnes « bien intentionnées » voudraient la voir fonctionner 10 ans de plus ! Vous me permettrez d’avoir quelques craintes sur les conséquences d’une telle irresponsabilité.

    En Suisse, les autorités ont demandé un prolongement à durée illimitée pour une centrale (celle de Beznau) âgée de 40 ans ! C’est à croire qu’ils cherchent les problèmes. Mais heureusement, la frontière nous protège !

    Pour en revenir à Colmar. Après un long trajet en bus, nous voici enfin arrivés. Premier choc : l’arsenal répressif mis en place est digne d’un état de siège. Colmar allait-elle devenir la cible de dangereux casseurs en bandes organisées ? Mais qui attendent-ils ?

    Des centaines de Policiers, CRS en tenue de combat, policiers en civil… barrières anti-émeutes, centre ville totalement bouclé, hélicoptère tournant toute la journée (même en pleine nuit). Interdiction pour des manifestant-e-s d’accéder au lieu de la manif.

    Quel coût pour les contribuables ?

    Malgré l’arsenal déployé, nous étions plus de 3000 personnes venues des quatre coins de la France, d’Allemagne, de Suisse (pardon pour celles et ceux que j’oublie) à manifester notre volonté commune de fermer cette centrale vieillissante et réclamer une réflexion sur la sortie du nucléaire et son remplacement par des énergies renouvelables dans une société plus sobre.  

    Ce déploiement injustifié de forces de l’ordre (du désordre) ne serait-il un message envoyé à la population ?

    - « Manifester votre mécontentement n’est plus permis. »

    - « Voyez, nous sommes prêts aux insurrections urbaines » (voir d’ailleurs la communication autour des entraînements effectués par les forces de l’ordre les semaines précédant la manifestation).

    Cet avis a été partagé par de nombreuses personnes avec qui j’ai discuté.

    Moi, naïf, je pensais que le pouvoir dans une démocratie était exercé par le peuple ? Pourquoi donc le gouvernement se protège-t-il du peuple souverain ? Par une « armée » financée par ce même peuple !

    L’industrie nucléaire n’a aucun avenir dans une société où le peuple sera souverain. Le nucléaire a besoin d’un système autoritaire pour s’imposer. La catastrophe de Tchernobyl en est une tragique preuve. Dans une démocratie informée, consciente des risques de cette industrie, quels sont les kamikazes qui risqueraient leur vie en acceptant d’éteindre le feu du réacteur comme le firent les centaines de milliers de liquidateurs réquisitionnés (dont les décès, les cancers et autres maladies ne sont toujours pas reconnus par l’OMS et l’AIEA !) ?

    Il est plus que temps de sortir du nucléaire et de l’autoritarisme.

    -Développons les énergies renouvelables de façon raisonnable (non polluantes et sources d’emplois…).

    -Faisons la chasse au gaspillage (isolation des habitations, extinction des enseignes lumineuses en dehors des ouvertures des magasins).

    -Allons vers la sobriété (stop au tout électrique).

    Alors il y a-t-il eu des débordements ? Pas à ma connaissance : les Huns se sont perdus en route !

    Mato Witko.

    Le 5 octobre 2009.


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          MÉDIAS ET INDÉCENCE. Patrice, 1er février 2005.

     

       Je ne suis pas de ceux

    Qui s’apitoient

    Aux premiers feux…

    Des images de joie,

    Des flashes d’horreur,

    À la une du vingt heures !

     

       Je ne suis pas de ceux

    À qui l’on dit :

    -« vas-y pleure ! Vas-y ris ! »

    Des sourires heureux,

    Des larmes de bonheur

    Au-delà du vingt heures !

     

       Je ne suis pas celui

    Qui attend la foi

    D’un écran plasma !

    Des scènes de vie,

    Authentique indécence,

    Cathodique violence !

     

       Endémol, ange ou démon ?

    Andy Warrol eut-il raison ?

    Machiavels publicitaires,

    Je me demande où va la Terre…

     

    Final : 

     

       Une bataille pour Callirhoé,

    Cassiopée bercée d’étoiles ;

    À exister pour la renommée,

    L’Olympe n’est déjà plus un sommet !


    Mis en chant et musique par Alafya.


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          GOÛT DE MIEL. Patrice, 29 mai 2005.

     

       Tourbillons extatiques, volutes souveraines,

    Hallucinations éthyliques où danse ma reine…

    Des flammes infernales lèchent mon corps anorgasmique,

    Abysses de l’âme, âpres souffrances métaphysiques…

     

     

    Refrain :

     

       J’ai encore le goût de miel,

    Saveur divine qui parfume

    Mes nuits hantées du soleil

    De sa chair, qu’au bonheur, j’hume…  

     

     

       Mon verbe caressait sa joie, douce et soyeuse,

    D’une étreinte passionnée, chaude et langoureuse,

    Jusqu’aux rêves prisons de nos folles passions

    Où s’enchaînent d’hystérie l’enivrante déraison…

     

       Murmures, cris, souffles, gémissements d’orgasme,

    Des yeux tourmentés d’éclair, corps torturé de spasmes.

    Nos cœurs battant à tout rompre une course effrénée ;

    Fureur chantant sans honte son désir d’être aimée…


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